Chaque mois, la rédaction de Realitevirtuelle.com vous parle d’un film (ou d’une série) ayant de près ou de loin un lien avec notre domaine d’expertise : la réalité virtuelle. Pour ce premier jet, nous avons choisi de vous parler de Passé Virtuel, un film correct que l’on peut en partie qualifier d’anti-Matrix. On vous explique pourquoi sans aucun spoilers ci-dessous.
Produit par le grand Roland Emmerich et sorti en 1999 dans les salles, quelques semaines seulement après Matrix, dont on parlera plus en détails lors d’un prochain article, Passé Virtuel (The Thirteenth Floor en VO) peut être un peu considéré comme l’antonyme du premier opus de cette saga imaginée par les sœurs Wachowski. L’exact opposé de Matrix en ce qui concerne l’aspect visuel, l’époque montrée et le point de vue inversé. Puisque si Matrix nous contait l’aventure d’humains prisonniers d’un monde virtuel, cherchant à en sortir, Passé Virtuel raconte celle de créateurs ayant conçu un monde virtuel peuplé de « personnages » dotés d’une intelligence artificielle hors du commun ; un monde dans lequel ils peuvent se projeter.
Passé Virtuel, remake de World on a Wire
Passé Virtuel place le monde virtuel au centre du récit. Passionné de logiciels et des années trente, Hannon Fuller est parvenu à recréer l’époque qu’il affectionne et dans laquelle il peut se projeter. Au cours d’un de ses voyages virtuels, il fait une découverte aussi fascinante qu’effrayante dont il cherche à faire part à son associé, Douglas Hall. Malheureusement assassiné avant d’avoir pu communiquer son secret à Douglas, ce dernier devient alors le suspect idéal. Pour prouver son innocence, il décide de trouver l’assassin de son ami en recherchant des indices dans ce passé virtuel.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Matrix n’a pas été une source d’inspiration pour Passé Virtuel. Non seulement parce que les deux films ont été produits et réalisés plus ou moins au même moment, mais aussi parce que le film du méconnu Josef Rusnak est en fait le remake américain d’un film allemand sorti en 1973, World on a Wire (Welt am Draht) ; ainsi que l’adaptation cinématographique de Simulacron-3, une nouvelle de l’écrivain Daniel F. Galouye (1964).
Passé Virtuel, écrasé par le mastodonte Matrix
Si le film n’est pas exceptionnel et fut écrasé par son concurrent presque déloyal, il n’en reste pas moins intéressant à voir, en particulier si vous appréciez la réalité virtuelle. Passé Virtuel propose un cadre atypique pour de la science-fiction (le Los Angeles des années 1930), mélangeant également une intrigue façon polar ; le tout avec une absence totale du surréalisme cher à la saga Matrix. Les personnages s’infiltrant dans ce monde virtuel (et y ressortant régulièrement) ainsi que ceux y vivant sont tout ce qui a de plus humain. On y retrouve un casting peu connu à l’exception de Vincent D’Onofrio, l’inoubliable « baleine » dans le Full Metal Jacket de Stanley Kubrick mais aussi le vilain monsieur dans Jurassic World. Il partage l’affiche avec Craig Bierko (Scary Movie 4), Armin Mueller-Stahl (Anges et Démons) et Gretchen Mol (Boardwalk Empire).
A l’heure où sont écrites ces lignes, Passé Virtuel est disponible en location VOD sur Orange au prix de 2,99 euros ainsi qu’à l’achat pour 5,99 euros.