Chaque mois, la rédaction de Realitevirtuelle.com vous parle d’un film (ou d’une série) ayant de près ou de loin un lien avec notre domaine d’expertise : la réalité virtuelle. Pour ce second « épisode », nous avons choisi de vous parler de Jumanji : Bienvenue dans la Jungle, la suite du film culte porté à l’époque par le regretté Robin Williams.
Faire une suite à Jumanji avec The Rock et Jack Black, quelle drôle d’idée ! Cette phrase, vous l’avez probablement entendue et l’avez peut-être prononcée vous-même. Produit par Sony Pictures Entertainment, Jumanji : Bienvenue dans la Jungle est pourtant bien une réalité et est sorti en décembre 2017 à travers le monde.
20 ans plus tard
Au moment de son annonce, Jumanji : Bienvenue dans la Jungle n’était pas particulièrement attendu par les fans du premier film. Encore moins lors de la diffusion des premières photos du tournage ni de l’affiche, qui ont généré une (fausse) polémique dont on vous parle ci-dessous. Pourtant, plutôt que de refaire la même histoire, l’aventure prend une autre dimension puisqu’au lieu de faire sortir des éléments du jeu comme dans le premier film, elle propulse cette fois les protagonistes à l’intérieur du monde de Jumanji, celui où Alan Parrish (Robin Williams) fut retenu pendant de très longues années.
Tout commence lorsque quatre lycéens en retenue font la découverte d’une vieille console de jeux-vidéo. La petite bande se retrouve alors aspirée dans le jeu ! Et comme dans une expérience de réalité virtuelle, chacun d’eux se retrouve dans le corps d’un avatar. Si le jeune Spencer, un geek coincé, a la chance d’incarner le docteur Bravestone (Dwayne Johnson alias « The Rock »), on ne peut pas en dire autant de Bethany, la blonde pulpeuse accro au smartphone, qui se retrouve dans le corps du petit gros professeur Oberon (Jack Black). Fridge, le populaire joueur de football américain incarne un « gringalet » (Kevin Hart) ; tandis que Martha, une jeune fille mal assurée et introvertie prend l’apparence d’une aventurière sexy (Karen Gillan). C’est l’élément comique central de Jumanji 2, voir par exemple Jack Black agir comme une jeune fille hystérique, ainsi qu’un Dwayne Johnson plus peureux qu’à l’accoutumée, ça n’a pas de prix.
Fausse polémique autour de Jumanji 2
Lors des débuts de sa promotion, le film a subi les foudres de l’internet et fut accusé de sexisme. Certaines personnes reprochaient que la seule membre féminine de l’aventure virtuelle (voir ci-contre) soit habillée légèrement alors que celle-ci se rend en pleine jungle. Si vous avez vu le film, vous savez que ce costume est totalement justifié ! Il s’agit tout simplement d’une parodie de Lara Croft, représentant le personnage d’aventure cliché et sexy que l’on peut retrouver dans de nombreux jeux. D’ailleurs, le film lui-même, ainsi que les personnages, se moquent de ce choix d’accoutrement de la demoiselle.
Jumanji 2 est un jeu-vidéo géant et fourmille de références. On peut le considérer comme un monde ouvert, avec des PNJ qui attendent certaines actions des joueurs ; un peu comme dans le eXistenZ de David Cronenberg (dont on vous parlera également dans un futur proche). Les quatre avatars possèdent leurs propres caractéristiques, des atouts mais aussi des faiblesses, ce qui donne lieu à de la coopération entre eux pour pouvoir avancer. En outre, la mort, le respawn ainsi que le nombre de vies restantes sont aussi de mise. Les quatre adolescents vivent donc une véritable expérience de réalité virtuelle dans le monde de Jumanji, avec néanmoins le risque d’être piégé à tout jamais dans son univers en cas de mort répétée.
Une bonne surprise
Jumanji : Bienvenue dans la Jungle est un bon divertissement, créé par des personnes qui aiment les jeux-vidéo et ça se voit. Il fait partie de ces films, au même titre que Scott Pilgrim, qui sont créés par une nouvelle génération de cinéastes et scénaristes ; une de celles qui ont grandi avec les jeux-vidéo et qui ne les méprisent pas. Si vous n’avez pas encore vu le film, il est disponible (au moment de la publication de cet article) en location sur Amazon Prime (3,99€) ou à l’achat pour 5,99€.
Consultez la précédente chronique « Réalité Virtuelle au Cinéma » via ce lien : Passé Virtuel