TEST : Asgard’s Wrath, le meilleur de la réalité virtuelle en un jeu

TEST : Asgard’s Wrath, le meilleur de la réalité virtuelle en un jeu

Depuis les débuts de la réalité virtuelle, les studios Oculus nous ont habitué à des exclusivités d’excellente qualité. Aussi, lorsque Asgard’s Wrath fut annoncé, les promesses du studio Sanzaru ont largement secoué la communauté des joueurs tellement celles-ci étaient ambitieuses. On nous promettait dès lors une aventure épique, avec des dizaines d’heures de jeu, des combats sensationnels et des graphismes dignes des plus beaux jeux sur écran plat. Le titre du studio Sanzaru Games est désormais disponible depuis quelques jours et il est temps de vous partager nos impressions face à ce titre ô combien emblématique !

Asgard’s Wrath est développé par le studio Sanzaru Games avec le soutien des studios Oculus. C’est donc la seconde fois que les deux équipes coopèrent pour livrer un jeu exclusif à la plateforme américaine. Le premier fruit de leur collaboration n’était autre que Marvel Power United, un jeu de combat multijoueurs en arène proposant d’incarner différents héros de l’univers Marvel. Bien que celui-ci eut droit à une campagne marketing de grande ampleur, le succès du jeu fut assez mitigé. En cause, des combats trop répétitifs, des objectifs peu passionnants et une certaine redondance. L’équipe de Sanzaru Games opère donc un vrai virage avec Asgard’s Wrath, en proposant un jeu uniquement solo et doté d’un vrai scénario dans un univers bien différent, celui des mythes nordiques…

Faites vos preuves !

C’est donc à travers les traits d’un tout nouveau dieu du royaume d’Asgard que le joueur parcourra l’intégralité du jeu. Vous prenez vie au tout début de l’aventure en plein Asgard et êtes envoyé pour assister Loki dans son combat contre le Kraken. Celui-ci, impressionné par vos prouesses, décide de vous donner rendez-vous dans la taverne des dieux afin de vous féliciter. Et pour prouver votre valeur auprès des autres dieux du royaume, il vous propose de partir pour Midgar, le royaume des hommes, afin d’assister quelques rares humains dans leur quête héroïque.

Le jeu est divisé en six sagas et, hormis la première et la dernière partie, vous avez la capacité de posséder un héros humain pour vivre l’aventure à travers ses yeux. Toutefois, en tant que dieu, vous pouvez également reprendre votre forme divine afin de prendre de la hauteur et avoir une vision d’ensemble de votre environnement. On entre ainsi dans une mécanique centrale du gameplay d’Asgard’s Wrath. Le jeu joue avec les dimensions et les hauteurs.

L’occasion de profiter des textures du jeu spécialement adaptées pour ce changement de dimension. Ainsi, on a parfois l’impression d’être tout petit, et d’autrefois la sensation d’être un géant dans un monde miniature. Ce changement de hauteur n’a pas uniquement comme but de vous faire admirer les paysages sous différentes coutures. C’est un élément central du jeu. Votre forme divine vous permet d’avoir une meilleure vision du terrain, et par la même occasion, de débloquer certains passages inaccessibles auparavant.

Des graphismes à vous faire péter la rétine !

Pour être aussi agréable à regarder de près que de haut, les textures du jeu ont demandé un soin tout particulier. En résulte une qualité de graphisme impressionnante et rarement, voire jamais atteinte dans un jeu en réalité virtuelle. C’est en effet un vrai plaisir d’admirer les paysages et les différents décors du jeu. L’impression de grandeur que ressent le joueur sous sa forme divine ou au contraire, celle d’être tout petit, fonctionne particulièrement bien. Mais les développeurs n’ont pas seulement porté leurs efforts sur les décors ! Ceux-ci avaient en effet déjà démontré leur savoir faire sur l’apparence des personnages de Marvel Power United.

Le studio s’est depuis surpassé en proposant ici des personnages extrêmement bien dessinés. Que ce soit les personnages principaux, secondaires ou plus généralement l’intégralité des créatures, humaines ou non, l’équipe démontre là un savoir-faire tout particulier pour modéliser des personnages ultra réalistes. Asgard’s Wrath est un jeu qui vous fera frétiller la rétine tellement son aspect visuel est réussi. En résulte cependant des temps de chargement assez longs pour charger toutes les textures ; des temps de chargements qui risquent légèrement de briser le rythme de l’aventure, pourtant bien maîtrisé.

Une bande son mémorable

Pour accompagner le visuel impressionnant du jeu, Asgard’s Wrath ne pouvait proposer autre chose qu’une bande son spectaculaire. Les œuvres de Rob Westwood vous font ainsi voyager d’un bout à l’autre du royaume avec des thèmes musicaux collant parfaitement aux différentes ambiances que propose le jeu. Ainsi, la taverne des dieux est carrément composée d’un groupe de bardes jouant des thèmes médiévaux qui donnent envie de se dandiner dans tous les sens. Les thèmes ambiants sont également très réussis !

Quant aux musiques dédiées aux combats, celles-ci sont tout simplement dignes des plus grands films d’heroic-fantasy. Vous pouvez d’ailleurs écouter, pour votre plus grand plaisir, la playlist complète du jeu sur le SoundCloud du compositeur. Les différentes voix des personnages sont, tout comme le reste, de qualité exemplaire. Même les cris des ennemis vous feront parfois sursauter ! Imaginez donc un troll de trois mètres de haut qui vous hurle dessus tout en brandissant sa massue au dessus de vous ; effet garanti !

Seule ombre au tableau, le jeu n’est disponible qu’en anglais et ce, sans sous-titres ! Les joueurs ne parlant pas la langue de Shakespeare pourront toujours tenter l’aventure mais ils risqueraient de passer à coté du scénario du jeu et surtout de rester bloqués sur certaines énigmes obligatoires. À l’heure actuelle, aucune traduction, que ce soit de la part de Sanzaru ou d’Oculus, n’est malheureusement prévue…

Un jour, je serai le meilleur dresseur…

Asgard’s Wrath vous propose de rencontrer un nombre impressionnant d’espèces diverses et variées tout droit sorties de contes et de mythes légendaires. On peut ainsi côtoyer des nains, des elfes, des orques, des trolls gigantesques ou bien encore des fées. Toutefois, ce sont des créatures bien connues qui nous accompagnent en permanence durant l’aventure. En tant que dieu des animaux, nous avons le pouvoir de donner une apparence humanoïde aux animaux. Une capacité qui se révèle indispensable pour évoluer dans les différentes contrées du jeu.

Ainsi, c’est une dizaine de familiers qui vous accompagneront avec chacun leur spécialité. Le requin peut par exemple se révéler très efficace au combat par son agressivité, alors que la tortue peut vous protéger du feu avec son épaisse carapace. Comme votre héros, votre familier a la possibilité d’évoluer tout au long de l’aventure. De plus, il faut en prendre grand soin en leur donnant régulièrement de la nourriture pour qu’ils récupèrent quelques précieux points de vie. On peut également interagir avec eux de différentes manières afin de renforcer le lien d’amitié qui vous unit. Le lien d’amitié pourrait sembler anecdotique mais on se surprend aisément à taper amicalement dans la main de notre compagnon après un dur combat ! Les animations de leurs réactions semblent très naturelles et renforcent le lien affectif que peut ressentir le joueur à leur égard.

Des puzzles, en veux-tu ? En voilà !

Comme la plupart des jeux d’aventure, Asgard’s Wrath propose son lot d’énigmes. La plupart d’entre elles sont généralement assez simples afin que le jeu reste accessible à tous. Néanmoins, en cas d’échec, le joueur reçoit quelques indices de la part du héros qui l’accompagne. Comme on l’a énoncé précédemment, vos familiers restent votre principal atout pour résoudre les énigmes du jeu.

Cependant, votre forme divine, idéale pour avoir une plus grande vision d’ensemble, peut également vous aider dans leur résolution. En revanche, toutes les énigmes ne peuvent pas être résolues en même temps. Certaines demandent en effet de revenir, nécessitant une capacité que l’on débloquera plus loin dans le jeu. Ces différents éléments du jeu, à savoir votre héros humain, vos familiers ou encore votre forme divine, ont permis aux développeurs de proposer des énigmes bien diversifiées et éviter ainsi tout sentiment de redondance.

Des combats…

Si la réalité virtuelle permet de placer le joueur à un tout autre niveau de gameplay, des combats peu réussis peuvent vite mettre à mal tout le travail d’immersion. On retiendra par exemple le manque d’intérêt que procurent les combats à l’épée dans un jeu comme Skyrim VR par exemple. D’un autre coté, des combats à la physique ultra réaliste comme dans Blade And Sorcery semblent convenir à une tranche de joueurs assez expérimentés et plutôt exigeants. Ainsi, pour satisfaire le plus grand nombre et rester attractif, l’équipe de Sanzaru Games a opté pour une physique semi-réaliste. Et disons le clairement, les combats d’Asgard’s Wrath sont, pour notre plus grand bonheur, plus que réussis !

Durant un combat, votre arme passe à travers votre ennemi et celui-ci réagit physiquement, tout en prenant des dégâts. Celui-ci peut également reculer en étant déséquilibré, suivant l’intensité de votre coup. Toutefois, si les épées s’entrecroisent ou heurtent un bouclier, le coup est stoppé net. L’IA des ennemis est loin d’être mauvaise et ceux-ci se protègent continuellement. L’astuce consiste donc la plupart du temps à parer leurs coups pour contre-attaquer aussitôt. On peut également dasher sur les cotés pour éviter un coup fatal et attaquer les ennemis sur leur flanc.

Et de la technique !

Si certains ennemis, notamment au début du jeu, sont faciles à battre, les choses se gâtent sérieusement au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire. Les ennemis deviennent de plus en plus agressifs et sont parfois équipés d’armures lourdes quasi indestructibles. Votre seule solution est donc d’attendre que ceux-ci foncent sur vous avec une attaque spéciale chargée d’éclair bleu. Ce sera alors le moment de parer l’ennemi. Celui-ci sera dans les choux pendant un bref instant et vous pouvez en profiter pour lui infliger des dégâts et lui briser ainsi son armure.

Si les combats sont dans l’ensemble très réussis, ce système de contre-attaque se révélera par moment un poil répétitif ; celui-ci étant inévitable lors de chaque combat, en approchant de la fin du jeu. Cependant, la qualité des animations des ennemis ainsi que les nombreux effets de lumière suffisent à balayer ce petit défaut. Combattre un troll enragé ou une troupe de tueurs sanguinaires a un petit quelque chose d’excitant et d’enivrant.

De la personnalisation à outrance

Un aspect à ne pas négliger en combat est bien entendu la qualité de votre attirail. Hormis quelques rares armes dédiées aux héros, l’intégralité de vos équipements sont limitées. Les armes s’usent à force d’utilisation et peuvent se briser contre celles de vos ennemis. Vous devez alors faire un tour régulier à la taverne pour faire le plein de flèches, d’épées, de haches etc…

On peut ainsi acheter, vendre mais aussi fabriquer son propre équipement auprès du forgeron. Il faut donc penser à ramasser le maximum de ressources sur notre chemin afin d’améliorer au mieux notre armure, mais aussi pour faire évoluer nos familiers. De plus, certaines des armes du jeu disposent d’une capacité spéciale. Ainsi, vous pouvez par exemple, en plantant à deux mains le bâton du mage au sol, envoyer un puissant souffle explosif éjectant tous vos ennemis dans le décor.

Des quêtes à volonté… Et de qualité !

Asgard’s Wrath se compose donc de six chapitres bien distincts proposant au minimum une vingtaine d’heures de jeu. N’étant pas dans un open world, on aurait pu craindre d’être dans un long couloir ; se rendant d’un point A à un point B sans avoir vraiment le choix de parcourir d’autres lieux. Fort heureusement, le joueur peut très vite choisir de délaisser la quête principale pour se concentrer sur des objectifs secondaires.

Et si vous vous attendiez à des petites quêtes sans grand intérêt, vous risquez d’être surpris. Si certaines d’entre elles sont effectivement anecdotiques, d’autres proposent en revanche une aventure complémentaire à la quête principale, et débloquant par la même occasion des zones inédites. La durée de vie du jeu s’en trouve donc doublée voire carrément triplée, avec du contenu riche en qualité et en rebondissements.

Enfin, le joueur peut également participer à un certain nombre de défis, plutôt classiques, pour tenter de gagner quelques précieuses ressources assez rares. Quant à la quête principale, on ne peut que souligner une maîtrise parfaite du studio dans la mise en scène. Du début à la fin, le joueur en prend plein les yeux avec des combats épiques et une ambiance générale explosive.

7 / 10 Note finale
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PlayStation VR(Plateforme)
Les Atouts
• Intégralement doublé en français
• La personnalisation
• Se retrouver dans la peau d’Iron Man !
• La villa Stark
Les Faiblesses
• Les chargements interminables
• Le manque cruel de détails dans certains niveaux
• L’aliasing, même sur PS4 Pro
• La téléportation imposée dans certaines phases de jeu
• Le cafouillage pendant les grosses batailles
• Le manque de variété des objectifs
Conclusion
Iron Man VR n’est pas mauvais en soi. Si on lui reproche des graphismes en dessous des attentes, on avouera cependant qu’une fois l’armure maîtrisée, le plaisir de jeu est au rendez-vous. Les craintes d’un énième jeu VR qui se termine en 2 heures est heureusement exclu ici, puisqu’il faudra compter entre 7 et 8 heures pour venir à bout de l’histoire principale. Rajoutez quelques heures de plus pour accomplir tous les défis bonus. La dernière exclusivité du PSVR reste, somme toute, intéressante, mais bien loin d’un véritable jeu AAA comme on avait pu l’entendre.
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