TEST : Blood & Truth, yippee ki-yay… Le Die Hard du PSVR !

TEST : Blood & Truth, yippee ki-yay… Le Die Hard du PSVR !

Attendu comme le Messie par les joueurs PlayStation VR, Blood & Truth pointe le bout de son nez le 29 mai 2019. Exclusivité Sony développée par London Studio, celle-ci a l’ambition de redéfinir ce qu’est un jeu d’action en réalité virtuelle. Suite spirituelle de l’expérience The London Heist, présente dans la compilation VR Worlds, Blood & Truth promet moultes scènes d’action explosives façon blockbuster Hollywoodien. Si cela fonctionnait bien dans une expérience courte comme London Heist, est-ce aussi le cas sur un format plus long ? On vous dit tout !

Il est nécessaire de commencer par dire que Blood & Truth n’est pas un jeu d’action en déplacements libres. Il s’agit et a toujours été question d’un rail-shooter avec une semi-liberté de mouvement, comparable à Bravo Team. Mais relaxez-vous, la comparaison avec le jeu médiocre de Supermassive Games s’arrête là !

La famille de « Marky » Marks

Blood & Truth vous place dans la peau de Ryan Marks, un soldat d’élite des forces spéciales rentrant de mission à la mort de son père. Le récit est principalement structuré en flash-backs qui se déclenchent pendant un interrogatoire que vous subissez. Vous n’êtes pas prisonnier pour autant, l’homme qui vous questionne a besoin de vous pour tenter de démêler qui se cache derrière le crime organisé qui sévit à Londres… L’histoire est centrée sur la famille de Ryan « Marky » Marks, sa mère, son frère et sa sœur, tous membres d’un même syndicat du crime. Mais ce n’est pas tout, vous ferez rapidement la connaissance de plusieurs bad guys hauts en couleur, dont Keach, qui porte plutôt bien son nom il faut le dire ; et son frère Tony, qui désire récupérer les affaires familiales des Marks. Dans l’ensemble, l’aventure est construite comme un film d’Hollywood ; rebondissements multiples et clichés bien présents, bien que ce ne soit pas un défaut pour autant.

L’intégralité de l’aventure se déroule dans la ville de Londres ; à l’exception de la scène d’introduction qui vous fait revivre votre exfiltration militaire lors d’une guerre au Moyen-Orient. Malgré qu’on ne soit cantonné qu’à une seule ville, les développeurs ont su varier les environnements et les situations. Les personnages progressent dans divers lieux ; galerie d’art, casino, discothèque, chantier, hôtel, rooftops ou encore hangar aérien, les environnements sont bel et bien variés, avec quelques apparitions de monuments célèbres.

Keach Keach Bang Bang

Du début à la fin, l’aventure se vit à travers les yeux de Ryan « Groucho » Marks. Les scènes cinématiques en immersion, nombreuses, sont entrecoupées de scènes d’action, ou parfois, d’exploration linéaire en compagnie d’un des personnages. Comme dit précédemment, ces séquences sont de type rail-shooter avec un semblant de liberté. Si cela fonctionne plutôt bien au début du jeu, on finira par pester pendant certains combats face à l’impossibilité de bouger librement ou de reculer à un précédent emplacement. Mais rien de grave cependant, le tout est quand même fichtrement bien fun à jouer, PlayStation Move en mains !

Dans Blood & Truth, vous vous déplacez donc sur des points prédéfinis en appuyant sur une touche, toujours plus ou moins dans la même direction, sans jamais pouvoir revenir en arrière. Parfois, plusieurs itinéraires se proposent à vous, changeant légèrement l’action et promettant une certaine rejouabilité. Enfin, lors de la plupart des gunfights, il est possible de strafer à gauche ou à droite ; plusieurs points prédéfinis permettent ainsi de mieux faire face à l’action.

Pour en revenir au système de déplacement automatisé, il est utile de préciser que cet artifice permet notamment aux développeurs d’optimiser les graphismes en contrôlant la position du joueur et afficher de meilleures textures ainsi qu’une meilleure résolution à proximité de celui-ci. Et c’est pour ainsi dire réussi car le jeu est beau. Très beau même ! Blood & Truth se place allègrement dans la moyenne haute des jeux PlayStation VR en terme de qualité graphique. Testé sur PS4 Pro, le jeu affiche de beaux environnements et personnages sans aliasing ni flou notables, même pendant les scènes les plus spectaculaires. D’ailleurs, la bande son participe aussi à ce spectacle exceptionnel. Les coups de feu et explosions sont réellement percutants, le doublage français correct et les musiques parfaitement en adéquation avec l’univers.

Le Terminator n’a qu’à bien se tenir

Soyons clairs, en réalité virtuelle, il n’existe pas d’équivalent au spectacle incroyable qu’est Blood & Truth. Les scènes d’action sont toutes mémorables. Mention spéciale aux séquences « courses-poursuites » en déplacement automatisé et continu, revenant aux sources même des rail-shooters. Elles vous donnent l’impression d’être un Terminator avançant droit vers sa cible tout en dégommant tous les criminels sur votre chemin. Vous ne trouverez pas plus jouissif au cours de l’aventure !

Fidèle aux jeux d’action habituels, le jeu vous proposera régulièrement de nouvelles armes, du simple pistolet au lance-grenades en passant par les fusils d’assaut, fusils à pompe et grenades. De quoi varier un peu plus les séquences. Le joueur peut porter jusqu’à 4 armes à la fois, deux sur ses hanches (pistolets), et deux dans son dos. Pour les attraper, rien de plus naturel ! Il suffit de porter le PlayStation Move à son épaule ou sa hanche pour se saisir de l’arme. En terme d’ergonomie, il est d’ailleurs possible de passer l’arme d’une main à l’autre de façon très intuitive. La recharge se fait (presque) comme en vrai, en attrapant un chargeur sur son torse pour l’insérer dans l’arme, comme c’était déjà le cas dans London Heist.

Toutes les armes sont manipulables à une ou deux mains, impactant bien entendu la précision de celles-ci. Si vous décidez de tenir une arme avec vos deux mains, vous serez heureux d’apprendre qu’il est possible de placer au choix la main gauche ou la main droite à l’avant de celle-ci, permettant ainsi de jouer en mode gaucher ou droitier à la volée, sans passer par une quelconque option de jeu. Sachez aussi que le jeu est jouable avec une simple manette DUALSHOCK 4. Mais honnêtement, oubliez ça tant le jeu est pensé à 200% pour les PlayStation Move.

Mission: Éventuellement Possible

Heureusement, il n’y a pas que des affrontements surarmés au cours de l’aventure. Régulièrement, il vous est demandé d’utiliser vos compétences pour crocheter des serrures ou pirater des systèmes de sécurité. Ces moments restent toutefois un gadget tant il s’agit d’un jeu d’enfant. Il n’a jamais été aussi facile de pirater une porte sécurisée. Deux vis en moins, un petit câble coupé ou bien une carte mère explosée avec une petite charge et hop ! On regrettera également que le jeu nous affiche en gros le code d’une porte qu’on a découvert auparavant, rendant inutile toute mémorisation de celui-ci. Mais on comprend qu’il s’agit là d’un autre problème créé par le déplacement non libre ; puisqu’il est impossible de revenir en arrière pour aller vérifier le code aperçu sur un bout de papier.

Certaines séquences vous permettent d’avancer en mode infiltration, muni d’un silencieux. A la manière d’un jeu Uncharted, être repéré déclenche alors un combat avec plus d’ennemis qu’il n’y en a à l’origine. Oubliez cependant la possibilité de se mettre à couvert physiquement en vous accroupissant dans votre salon. Votre personnage s’accroupit automatiquement pour se mettre à couvert. Un choix logique pour les joueurs en manque d’espace ou ceux souhaitant jouer assis, mais néanmoins décevant pour les autres. Il aurait été judicieux de proposer une option permettant au joueur de choisir. Pouvoir se planquer en s’accroupissant soi-même physiquement, c’est aussi ça qu’on attend de la réalité virtuelle. Malheureusement, Blood & Truth fait l’impasse à ce niveau là.

Drake et McClane ne sont pas bien loin

Autre élément de gameplay récurrent, l’escalade. De la simple échelle aux échafaudages sur un chantier, vous devez utiliser vos mains pour progresser verticalement, exactement comme un bon paquet d’autres jeux VR. A la différence près que c’est parfois un peu pénible ici, puisque le jeu vous interdit des mouvements trop amples. Inutile de tirer le PlayStation Move trop vers le bas, le personnage n’ira pas plus haut qu’une certaine hauteur prédéfinie. Ce n’est cependant pas très gênant et a le mérite de faire varier les phases de gameplay.

De la même façon, vous serez amené à progresser dans des conduits d’aération tel John McClane. Il vous faut alors utiliser vos mains pour vous faire glisser à l’intérieur. Un système efficace et immersif qui reste cependant limité puisque les conduits sont toujours linéaires, même les quelques virages s’exécutent automatiquement.

La question que tout le monde se pose

L’aventure principale paraîtra courte pour certains, correcte pour d’autres. Jouée en mode « normal », celle-ci se termine en 5 à 6 heures de jeu. Tout dépendra de votre capacité à survivre aux différentes séquences. Un seul autre mode de difficulté est proposé, le mode « cinématique ». Celui-ci permet de vivre l’aventure sans trop de risque, pour une durée totale forcément un peu plus courte. Tout au long de l’aventure, des objectifs secondaires vous permettent d’accumuler des étoiles qui servent à l’amélioration de vos armes. Silencieux, visée laser et diverses peintures se débloqueront ainsi progressivement. Pour se faire, vous devez repérer des cibles en forme d’étoile dans les niveaux et tirer dessus, ou bien trouver divers objets cachés faisant tous référence au jeu PlayStation VR Worlds.

Outre la campagne, cinq défis « contre-la-montre » se débloqueront. Reprenant certains environnements parcourus au cours de l’aventure, ils vous permettent de vous exercer au tir sur cibles tout en progressant dans un court niveau. Un ajout correct qui permet d’augmenter légèrement la durée de vie. A noter que d’autres défis non spécifiés seront proposés ultérieurement par les développeurs.

Site officiel de l’éditeur

7 / 10 Note finale
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PlayStation VR(Plateforme)
Les Atouts
• Intégralement doublé en français
• La personnalisation
• Se retrouver dans la peau d’Iron Man !
• La villa Stark
Les Faiblesses
• Les chargements interminables
• Le manque cruel de détails dans certains niveaux
• L’aliasing, même sur PS4 Pro
• La téléportation imposée dans certaines phases de jeu
• Le cafouillage pendant les grosses batailles
• Le manque de variété des objectifs
Conclusion
Iron Man VR n’est pas mauvais en soi. Si on lui reproche des graphismes en dessous des attentes, on avouera cependant qu’une fois l’armure maîtrisée, le plaisir de jeu est au rendez-vous. Les craintes d’un énième jeu VR qui se termine en 2 heures est heureusement exclu ici, puisqu’il faudra compter entre 7 et 8 heures pour venir à bout de l’histoire principale. Rajoutez quelques heures de plus pour accomplir tous les défis bonus. La dernière exclusivité du PSVR reste, somme toute, intéressante, mais bien loin d’un véritable jeu AAA comme on avait pu l’entendre.
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