TEST : Borderlands 2 VR, pour le meilleur et pour le sbire

TEST : Borderlands 2 VR, pour le meilleur et pour le sbire

Après Skyrim l’an passé, c’est au tour de Borderlands 2 d’être converti à la sauce réalité virtuelle. Est-ce qu’un jeu datant de plus de 6 ans, sorti sur la précédente génération de consoles, peut rivaliser avec des productions récentes dans le domaine ? La réponse ci-dessous.

La saga Borderlands a su se construire une communauté de joueurs conséquente dès le premier épisode ; notamment grâce à son univers atypique, son humour décalé et sa facette multi-joueurs coopérative. Le second jeu a confirmé cette réussite en se vendant à plus de 6 millions d’exemplaires. C’est cet épisode que Gearbox Software a décidé d’adapter en VR, uniquement sur PlayStation VR pour l’instant. Une très bonne nouvelle pour les fans… et les autres !

Retour à Pandora

Borderlands 2 VR est à peu près identique au jeu d’origine, hormis quelques éléments ajoutés ou retirés afin de mieux coller aux standards de la réalité virtuelle. Entendez par là que l’aventure intégrale de Borderlands 2 est ici jouable en VR ; à l’exception de ses DLC, qui devraient arriver plus tard, probablement au moment de la sortie du jeu sur PC. Il faut également faire une croix sur le mode multi-joueurs puisque Borderlands 2 VR a été reconstruit comme une aventure 100% solo, peut-être à cause des limitations techniques des machines actuelles (pour rappel, faire tourner un jeu VR demande grosso modo 4 fois plus de puissance que le même jeu en traditionnel sur écran). Attention, Borderlands 2 reste toutefois un excellent jeu malgré qu’il doive être parcouru seul !

Un univers GI-GAN-TES-QUE

En effet, son univers tout en cel-shading, sa narration loufoque et ses personnages hautement charismatiques sont autant de bonnes choses qu’il est souvent difficile de s’arrêter, même après 2 heures de jeu non-stop. On voyage dans de nombreuses zones brassant un peu tous les types d’environnements possibles dans un jeu-vidéo ; du désert de sable aux contrées gelées en passant par les marécages empoisonnés (dans lequel est caché un easter-egg bien senti à Dark Souls). Le côté RPG du titre nous donne sans cesse envie d’aller plus loin à la recherche d’armes de plus en plus puissantes et dotées parfois de caractéristiques dingues. A ce sujet, tout l’armement que l’on loot sur les ennemis et dans les coffres est généré de façon aléatoire. Cela renforce l’excitation et la surprise de la découverte.

Ambiance folle

En ce qui concerne la bande-son, l’excellente version française intégrale est toujours présente, un vrai régal pour les zygomatiques. Les musiques d’origine sont toujours très réussies même après toutes ces années, et collent parfaitement à l’ambiance générale de cet univers délicieusement déjanté et parfois absurde. A noter l’absence étrange de sous-titres pour les personnes mal-entendantes, à l’exception des cinématiques, qui elles, sont projetées sur un écran plat faisant face au joueur. Pas d’immersion durant celles-ci donc, mais gardons en mémoire que c’est toujours délicat d’adapter en VR des cinématiques créées avec des mouvements de caméra et points de vue multiples…

Pour le meilleur et pour le sbire

Le mode multi-joueurs était un élément essentiel du jeu d’origine. Quelques éléments ont du être remodelés dans cette version VR. C’est le cas de certaines compétences des héros (ceux-ci étant toujours au nombre de quatre), transformées pour en effacer l’aspect multi-joueurs. Les héros se dotent également d’un nouveau pouvoir commun, le BAMF (Brutasserie Anti-Malfrats Fatale), permettant de ralentir le temps tout en conservant notre vitesse de déplacement habituelle. Utile pour se sortir de situations tendues, l’effet engendré n’est pas des plus réussis. Il modifie excessivement les couleurs de l’image à en perdre légèrement l’immersion VR. Ceci dit, cela reste jouissif de se déplacer au milieu d’un groupe d’ennemis ralenti pour placer quelques coups à bout portant et se faire éclabousser de sang. C’est aussi ça Borderlands. Notez que le sang est tout à fait désactivable dans les options.

Je dis Aim, comme un emblème

Parlons maintenant des contrôles. Comme pour de nombreux jeux PlayStation VR, on a le choix ici de jouer à la manette Dualshock 4 ou avec une paire de PlayStation Move. Pour une immersion au top, on choisira bien entendu de jouer avec les 2 contrôleurs de mouvements. Ceux-ci adoptent le schéma de contrôle qui a déjà fait ses preuves maintes fois sur PSVR. Si vous avez joué à Skyrim VR, The Solus Project, Paranormal Activity, Killing Floor Incursion, ou encore In Death avec les PlayStation Move, vous serez ici en terrain conquis et les déplacements se feront naturellement avec l’orientation de votre main non armée. Néanmoins, cela demandera aux non-initiés un petit temps d’adaptation, encore plus pour la conduite des véhicules, loin d’être pratique.

Le gameplay à la manette, quant à lui, se veut forcément plus simple mais moins immersif. Il vous oblige à viser vos ennemis avec votre tête au lieu de vos bras. Un juste milieu aurait pu exister si le jeu avait été compatible avec le Aim Controller. Une compatibilité absente pour la sortie du titre mais sur laquelle les développeurs sont en train de plancher. L’explication la plus plausible étant que Sony a du demander à Gearbox Software, avec une petite enveloppe au passage, de sortir Borderlands 2 VR sur PSVR avant Noël et que ceux-ci n’ont pas eu le temps d’implémenter le dit Aim Controller. Cette nécessité d’être prêt pour les fêtes de fin d’année pourrait également expliquer l’absence des DLC dans cette version PS4. La bonne nouvelle, c’est que tout ça devrait arriver en 2019.

Mise à jour du 29 mars 2019 : la compatibilité Aim Controller a fait son arrivée en début d’année 2019 et les DLC arriveront pendant l’été de la même année.

Expérience personnalisable

Un des points forts de Borderlands 2 VR en comparaison à la plupart des jeux PlayStation VR, c’est que tout est paramétrable. Vitesse de déplacement, type de rotation angulaire ou complète, vitesse ou angle de rotation, vignettes anti-cinétose pour chaque élément de gameplay, choix du déplacement vertical par téléportation ou avec l’habituel saut etc… il est donc parfaitement possible de jouer à Borderlands 2 VR avec des contrôles identiques à la version PS3 ; y compris avec les PlayStation Move.

Manque de finitions

Et la technique dans tout ça ? On ne va pas mâcher nos mots, Borderlands 2 VR est un des jeux PlayStation VR les plus réussis. Peu d’aliasing, aucun flou, des temps de chargement très rapides. Une distance d’affichage dingue sans aucun brouillard cache-misère, c’est tout simplement beau. Seules ombres au tableau, quelques tremblements occasionnels, notamment pendant le chargement des textures. Il est aussi impossible de se pencher par dessus les éléments du décor pour les regarder de près (la vue recule lorsqu’on s’approche).

Le HUD, quant à lui, est fixe. Disposé au premier plan autour de l’écran, il se fait rapidement oublier puisque notre regard se porte naturellement au loin. Il n’est cependant pas facile de lire la mini-carte située dans le coin en haut à droite. On aurait d’ailleurs préféré un HUD volatil que l’on va « chercher » en tournant la tête comme c’était notamment le cas dans The Persistence. Cela libérerait un peu l’écran de jeu qui se retrouve parfois inondé d’informations. Et pour finir, le menu de gestion de l’inventaire est une vraie catastrophe. On s’y perd très souvent et on pestera de nombreuses fois en essayant de changer nos armes équipées. On sent ici le manque d’adaptation d’un menu pensé à l’origine pour un jeu non-VR…

7 / 10 Note finale
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PlayStation VR(Plateforme)
Les Atouts
• Intégralement doublé en français
• La personnalisation
• Se retrouver dans la peau d’Iron Man !
• La villa Stark
Les Faiblesses
• Les chargements interminables
• Le manque cruel de détails dans certains niveaux
• L’aliasing, même sur PS4 Pro
• La téléportation imposée dans certaines phases de jeu
• Le cafouillage pendant les grosses batailles
• Le manque de variété des objectifs
Conclusion
Iron Man VR n’est pas mauvais en soi. Si on lui reproche des graphismes en dessous des attentes, on avouera cependant qu’une fois l’armure maîtrisée, le plaisir de jeu est au rendez-vous. Les craintes d’un énième jeu VR qui se termine en 2 heures est heureusement exclu ici, puisqu’il faudra compter entre 7 et 8 heures pour venir à bout de l’histoire principale. Rajoutez quelques heures de plus pour accomplir tous les défis bonus. La dernière exclusivité du PSVR reste, somme toute, intéressante, mais bien loin d’un véritable jeu AAA comme on avait pu l’entendre.
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