Apparue pour la toute première fois sur PlayStation, en 1997, la saga Everybody’s Golf est progressivement devenue incontournable auprès des amateurs de golf typé arcade. Avec son côté enfantin et amusant, elle a su apporter un peu de fraîcheur à chaque nouvel opus jusqu’au dernier épisode sorti en 2017 sur PS4. Mais qu’en est-il de cette version VR ? Tout le fun habituel de Everybody’s Golf est-il présent ? On vous dit tout dans ce test complet !
Pour commencer, il est important de préciser que Everybody’s Golf VR n’est pas un simple portage d’un jeu non-VR. Il s’agit bel et bien d’un tout nouveau jeu conçu intégralement pour la réalité virtuelle. On peut donc imaginer que ses créateurs ont du travailler dur pour nous concocter des situations sensationnelles avec une immersion folle, n’est-ce pas ce qu’on attend d’un jeu en réalité virtuelle ?
Sea, Sex and Sun
On reviendra sur cette question rhétorique un peu plus loin dans ce test, promis ! Après un court tutoriel fort bien fichu, le jeu démarre et nous sommes accueilli par une aimable hôtesse parlant parfaitement notre langue. Parce que oui, le jeu est entièrement doublé en français, ce qui est un point non négligeable. Malheureusement, la piètre prestation des doubleuses vous donnera envie de leur foutre des baffes de modifier la langue afin de profiter des voix originales. Sauf qu’en réalité… il est impossible de modifier les voix dans Everybody’s Golf VR, à moins de changer la langue de votre système PS4 ! Diantre !
Pour en revenir à notre charmante hôtesse, celle-ci nous invite alors à choisir entre 2 modes de jeu. Le Practice, qui permet de s’exercer en tapant les balles autant de fois que souhaité et tenter de battre notamment son propre record de distance ; et le mode Parcours, qui contient très exactement 3 parcours à parcourir arpenter. On ne peut qu’être déçu face à si peu de contenu, d’autant plus que le titre fait l’impasse sur le mode multi-joueurs, pourtant présent dans le dernier épisode en date. Si le premier parcours est plutôt banal, un habituel chemin boisé, les deux autres se démarquent plutôt bien. En premier lieu, un bord de mer sur une île paradisiaque, puis un parc jurassique que l’on pourrait presque tout aussi bien appeler Jurassic Park sans sourciller. Enfin, sachez que chaque parcours est composé de 9 trous que l’on peut jouer en aller ou en retour.
Le caddie de vos soucis
N’ayez crainte, vous n’évoluerez pas seul sur le parcours. Etant donné que Everybody’s Golf VR est un jeu 100% solo, les développeurs ont eu l’idée de créer des caddies de jeu, en l’occurrence de jolies demoiselles, pour vous tenir compagnie. Au nombre très limité de 2, celles-ci vous accompagnent et vous conseillent tout au long de vos parties. Si notre première rencontre a quelque chose de mignon et agréable grâce au sentiment de présence procuré par la réalité virtuelle, il n’en est rien des suivantes !
La redondance des situations nous saute aux yeux dès la deuxième partie. Les caddies répètent les mêmes phrases encore et encore. Ça en devient très vite lassant, au point de vouloir zapper la moindre séquence « cinématique ». Il y a un manque flagrant de situations différentes, et surtout, de texte. En fait, la présence des caddies dans le jeu ne s’explique que par la nécessité d’avoir des éléments susceptibles d’impressionner le joueur VR de par leur proximité. Et si aux premiers abords c’est plutôt réussi, tout cela manque tout de même de profondeur. Par exemple, le caddie ne vous emmènera jamais vous promener à bord de la voiturette. Il ne se déplacera pas non plus autour de vous pendant que vous préparez un coup.
En plus des deux caddies de base, s’ajouteront ensuite deux autres caddies payants. Le premier des deux sera néanmoins proposé gratuitement pendant environ un mois… un maigre lot de consolation face au contenu rachitique du jeu.
Frappe fort
Jouable à la manette ou avec un seul PlayStation Move, Everybody’s Golf VR se prend en main très facilement. Le gameplay typé arcade est couplé d’éléments réalistes tels que le vent, dont il faudra vérifier la direction ; la surface ; la topologie du terrain ; ainsi que la météo changeante. Le choix du club à utiliser incombe presque totalement au joueur, celui-ci n’étant limité que sur certaines surfaces.
Chaque coup se décompose de la manière suivante : doser la puissance et la direction en faisant des essais grâce au mode « Entrainement », puis frapper la balle en basculant sur le mode « Adresse ». Avant chaque coup, il est possible d’effectuer une rotation autour de la balle pour mieux choisir son angle de frappe. On peut aussi visualiser l’ensemble du terrain grâce à une vue maquette, similaire à ce qu’on a pu voir dans Robinson The Journey par exemple. Enfin, un replay permet de revoir le dernier coup effectué ; un gadget dispensable.
C’est dans le rough !
Globalement, les sensations de jeu sont présentes, on prend un certain plaisir à frapper dans la balle. On se doute néanmoins que le jeu est un peu « généreux » avec nous, quand on voit les tremblements du club dû au fait qu’on le manipule avec un PlayStation Move bien plus court. Qu’importe, il ne s’agit pas d’une simulation de golf mais bel et bien d’un jeu d’arcade sur lequel on ne demande qu’à s’amuser.
Tous les éléments du jeu, que ce soit les caddies, leurs habits, les clubs, les parcours, etc… se débloquent progressivement après chaque partie. En guise de rejouabilité, on débloquera ensuite chaque parcours en mode allongé, avec un tee de départ différent, ainsi qu’un mode miroir. Il existe également un mode de jeu permettant de transformer les trous en mode tornade, aspirant la balle à proximité, permettant ainsi de simplifier le jeu et de s’amuser autrement.
Niveau zéro de la VR
Revenons à la question rhétorique du tout début de ce test… Des situations sensationnelles, n’est-ce pas ce qu’on attend d’un jeu en réalité virtuelle ? Si tous les joueurs VR connaissent la réponse, ce n’est visiblement pas le cas des développeurs de Everybody’s Golf VR. Le jeu ne propose malheureusement rien d’impressionnant, à l’exception peut-être de quelques trous au départ vertigineux.
Il est impossible de se déplacer, même en téléportation, ni dans le club-house, ni sur les parcours. Impossible d’approcher les dinosaures ou n’importe quel élément du décor à moins d’envoyer la balle à proximité… Et encore ! Certains d’entre eux se trouvent hors des limites de jeu, ils sont donc hors d’atteinte. Pas de balade en voiturette pour profiter des décors. Pas de caméra qui suit la balle, même pendant les replay. Nada ! Que dalle ! C’est le degré zéro de la réalité virtuelle. Rien dans le jeu ne vous fera vous extasier. C’est certes plutôt beau et propre, mais on a connu bien mieux sur PlayStation VR.
Les images de ce test ont été fournies par l’éditeur du jeu.