TEST : Half-Life Alyx, la réalité virtuelle à son apogée !

TEST : Half-Life Alyx, la réalité virtuelle à son apogée !

Véritable icône du jeu-vidéo, Half-Life est une licence qui a largement influencé le monde des joueurs. Du gameplay à la narration en passant par la mise en scène et l’explosion des mods, la série a façonné l’industrie en y apportant à chaque épisode, un véritable coup de pied dans la fourmilière. Aujourd’hui, et après 13 ans d’attente, la série revient sur un tout nouveau support, celui de la réalité virtuelle. Une technologie toute récente pour les joueurs, où beaucoup reste encore à faire. En choisissant la licence Half-Life, le message est très clair. Valve signe son grand retour, et compte bien réaffirmer son savoir faire en matière d’innovation. Tant mieux pour nous, car Half-Life : Alyx est merveilleux…

Half-Life : Alyx et son contexte

Pour bien comprendre l’histoire de Half-Life : Alyx, il faut tout d’abord la situer parmi les autres opus de la série. Concrètement, l’aventure se passe 5 ans après les événements tragiques du laboratoire Black Mesa qui se sont déroulés dans le premier Half-Life ; au sein d’un institut secret où un mystérieux portail menant vers d’autres mondes avait été créé suite à une expérience un poil ratée. Gordon Freeman, alors héros de ce premier épisode, avait disparu après avoir réussi à s’y échapper. Suite à cela, la Terre a été envahie par une puissante organisation extraterrestre baptisée « Le Cartel », qui en a pris le contrôle au cours d’une guerre éclair connue sous le nom de « Guerre des Sept Heures ». C’est après cela que débute l’histoire de ce nouveau chapitre, entre le premier et le second volet de la série.

Là où débute les ennuis

Tout commence à Cité 17, une ville sous le contrôle du Cartel, placée sous loi martiale et où la résistance s’organise peu à peu. On y incarne Alyx Vance, la fille du Dr Eli Vance, un scientifique qui travaillait autrefois à Black Mesa. Malheureusement, Eli est enlevé en début de partie pour être interrogé. Notre mission sera alors dans un premier temps de le libérer. Toutefois, ce premier objectif n’est que le début de l’histoire. Le père d’Alyx a en effet découvert des informations sur le « Vault », une mystérieuse structure qui plane au dessus de la ville. D’après lui, cet engin pourrait bien être une arme redoutable…

S’il n’est pas nécessaire d’avoir joué aux précédents titres pour comprendre l’histoire de Half-Life: Alyx, le contexte particulier du jeu n’est cependant que très peu développé. De plus, comme dans tous les épisodes de la saga, le scénario comporte bon nombre de rebondissements et cela jusqu’à la fin de l’histoire. Nous vous conseillons donc vivement de prendre connaissance des précédents épisodes (ou mieux, d’y jouer) pour bien comprendre tout ce que vos actions impliqueront.

Une physique exemplaire

S’il y a bien un domaine sur lequel les joueurs attendaient Valve au tournant, c’est celui de la physique. On l’a vite compris ces derniers temps, ce critère représente un point central dans les jeux en réalité virtuelle car il contribue à l’obtention d’une immersion toujours plus réaliste. Visiblement, les planètes doivent être alignés, car de tout temps, la physique dans la licence Half-Life a occupé une place prépondérante et cet épisode n’échappe, fort heureusement, pas à la règle. Bien au contraire !

Half-Life : Alyx est un immense terrain de jeu pour qui aime manipuler les éléments du décor. Il est possible d’interagir avec presque tous les objets, meubles, plantes etc. Une action basique comme fouiller un placard en y passant simplement la main devient un vrai plaisir tellement chaque réaction semblent être plus vraie que nature. Valve a poussé le réalisme jusque dans les moindres détails, tout en restant plus accessible que son homologue Boneworks. Afin de tirer tous les avantages de son environnement, Alyx possède un outil formidable qui va très vite s’avérer indispensable, les « gravity gloves ».

Moins d’action, mais plus d’exploration

N’y allons pas par quatre chemins, le gameplay de Half-Life: Alyx est beaucoup moins nerveux que par le passé. Brièvement, on peut dire que le gameplay se décompose en trois parties : les énigmes, le combat et l’exploration. Toutefois, il serait bien futile de penser que parce que le jeu comporte moins d’action, celui-ci est moins intéressant. Loin de là. Grâce à son moteur 3D fantastique et à la crédibilité qu’il apporte, l’exploration prend tout son sens et devient un véritable plaisir. Les développeurs ont su d’ailleurs parfaitement exploiter cet aspect du jeu. Le joueur devra en effet sans cesse, tout retourner pour rechercher de précieuses ressources comme des munitions, des kits de soin ou encore de la résine ; une matière nécessaire et indispensable à l’amélioration de l’arsenal.

Pour rendre l’aventure encore plus attrayante, Alyx bénéficie aussi des fameux « gravity gloves ». Des gants qui possèdent la particularité de manipuler les objets à distance. Cela s’avèrent d’ailleurs très vite indispensable pour attraper des objets au loin ou difficilement accessibles. Leur utilisation devient rapidement incontournable et très addictive, surtout avec les contrôleurs de Valve. Au final, on se surprend bien souvent à utiliser leur fonction, plutôt que simplement faire un pas en avant pour attraper physiquement un objet quelconque.

Des énigmes, des puzzles et des pièges…

Ces gants géniaux sont loin d’être le seul accessoire qu’Alyx devra utiliser durant sa progression. Le jeu étant parsemé d’énigmes, ici et là, un multi-outil est également à disposition pour aider le joueur à les résoudre. Par exemple, certains coffres renfermant de précieuses ressources, demanderont de relier des symboles sur une sphère en faisant appel à votre mémoire, tout en évitant des lasers qui vous feront tout recommencer. Si ces nombreux casses-têtes sont généralement assez bien variés, certains formats reviennent assez souvent. Ce multi-outil sera aussi nécessaire à la réactivation de réseaux électriques qui permettront de débloquer des passages ou de désactiver certains pièges.

Et les gun-fights dans tout ça ?

Les gun-fights ont beau être moins présents que dans les précédents volets, ils n’en restent pas moins très intenses. Le bestiaire, relativement varié, oblige le joueur à adopter des approches différentes. Face aux fameux « crabes de têtes », il va falloir surtout se déplacer rapidement pour esquiver leurs assauts. Alors que face à d’autres ennemis, plus lourdement armés, il vaudra mieux rester sur la défensive avant de pouvoir trouver une tactique pour les éliminer. Les événements pouvant rapidement dégénérer, il est heureusement possible de changer d’arme très vite en cours de jeu en passant par un inventaire disponible en un clic. Idéal pour switcher sur le pistolet quand un drone lanceur de lame vous fonce dessus sans prévenir.

Les gravity gloves, indispensables à l’exploration, s’avèrent eux aussi particulièrement utiles dans les combats, notamment pour saisir des kits de soins à distance mais aussi rattraper les grenades en plein vol et les renvoyer à l’ennemi. Là aussi, les éléments du décors peuvent être utilisés  pour se protéger ou au contraire, pour attaquer. Enfin, il faut savoir que Alyx est dans l’incapacité de courir. Si ce choix est sujet à de nombreux débats parmi les joueurs, un système de téléportation disponible quelque soit votre choix de déplacement, permet à tout instant de s’échapper en cas de danger.

Un jeu sublime pour les yeux et les oreilles

Valve a beau avoir mis le paquet sur la physique, les graphismes ont aussi bénéficié d’un soin tout particulier. Du début jusqu’à la toute dernière minute, le joueur en prend plein les yeux. Le level design joue parfaitement avec la verticalité des niveaux et certains panoramas extérieur sont à couper le souffle. Quant aux environnements intérieurs, ils sont du même acabit. De près ou de loin, les textures sont détaillées, il n’y a pas de flou, ni d’aliasing et les effets de lumières sont saisissants… Des effets de lumières maîtrisés à la perfection en particulier dans les niveaux se déroulant presque intégralement dans l’obscurité. Dans ces zones-là, le joueur peut utiliser une petite lampe pour s’éclairer. Attention car les jeux d’ombres qui en résultent sont assez angoissants, surtout lorsqu’une ombre peu amicale apparaît.

Pour renforcer au maximum l’anxiété ressentie dans le noir, les joueurs peuvent aussi compter sur la qualité du sound design. On prévient de suite les arachnophobes. Certains passages dans le noir, avec pour seul bruit ambiant celui des pattes des araignées qui courent partout autour de vous pour vous sauter au visage, risquent de vous donner des sueurs froides. Idem pour les quelques machines du jeu qui, en plus de s’animer devant nos yeux, semblent presque prendre vie avec des effets sonores terriblement convaincants.

Le seul petit regret concernant le son reste indéniablement les doublages. Certes la VO est plus que convaincante mais le jeu manque malheureusement d’un vrai doublage français. Heureusement des sous-titres sont activables. Des options permettent aussi de modifier leur taille et leur vitesse de défilement. Cela dit, devoir se concentrer sur des sous-titres alors qu’une scène importante se déroule devant ses yeux reste difficilement acceptable pour un jeu de ce calibre.

C’est presque parfait mais…

Clairement, les développeurs d’Half-Life: Alyx ont fait un incroyable travail. Du début à la fin, le jeu arrive à tenir en haleine le joueur en maîtrisant à la perfection la plupart de ce qu’il propose. Toutefois quelques points peuvent ternir l’aventure. Valve semble en effet avoir été désireux de rendre son titre accessible à tous en proposant un nombre impressionnant d’options de déplacement et de confort. Cependant, on ne peut s’empêcher de penser que l’équipe est restée quelque peu timide sur certains modes de déplacement.

En effet, pour un jeu qui arrive à pousser le réalisme au maximum, on regrettera l’absence d’un mode course, de saut ou d’escalade. Des fonctionnalités sommes toutes basiques mais qui sont pourtant régulièrement présentes dans d’autres productions en réalité virtuelle. La partie exploration, pourtant réussie, aurait également pu être davantage développée. Hormis les munitions, le joueur se contente de collecter de la résine pour améliorer ses armes qui sont elles aussi peu nombreuses. Enfin, si les niveaux bénéficient d’un level design impressionnant, le jeu reste relativement linéaire dans sa globalité.

7 / 10 Note finale
{{ reviewsOverall }} / 10 L'avis des lecteurs (0 votes)
PlayStation VR(Plateforme)
Les Atouts
• Intégralement doublé en français
• La personnalisation
• Se retrouver dans la peau d’Iron Man !
• La villa Stark
Les Faiblesses
• Les chargements interminables
• Le manque cruel de détails dans certains niveaux
• L’aliasing, même sur PS4 Pro
• La téléportation imposée dans certaines phases de jeu
• Le cafouillage pendant les grosses batailles
• Le manque de variété des objectifs
Conclusion
Iron Man VR n’est pas mauvais en soi. Si on lui reproche des graphismes en dessous des attentes, on avouera cependant qu’une fois l’armure maîtrisée, le plaisir de jeu est au rendez-vous. Les craintes d’un énième jeu VR qui se termine en 2 heures est heureusement exclu ici, puisqu’il faudra compter entre 7 et 8 heures pour venir à bout de l’histoire principale. Rajoutez quelques heures de plus pour accomplir tous les défis bonus. La dernière exclusivité du PSVR reste, somme toute, intéressante, mais bien loin d’un véritable jeu AAA comme on avait pu l’entendre.
L'avis des lecteurs Vous devez être connecté pour laisser un avis
Trier par :

Soyez le premier à laisser votre avis.

User Avatar User Avatar
Vérifié
{{{ review.rating_title }}}
{{{review.rating_comment | nl2br}}}

This review has no replies yet.

Avatar
Show more
Show more
{{ pageNumber+1 }}

Ceci peut également vous intéresser :