Quelques mois seulement après avoir lancé le Vive Cosmos sur le marché, HTC s’est empressé d’exposer les futures alternatives modulaires pour son nouveau casque de réalité virtuelle. Ces « façades » originales ont la particularité de transformer l’appareil de base en y modifiant certains aspects telle que la méthode de suivi lorsqu’il est par exemple équipé du module Vive Cosmos Elite, que nous testons justement ici. Avec la précision comme principal argument, la façade « Elite » entend bien rectifier l’une des faiblesses du HTC Vive Cosmos original. Qualités et défauts, voici notre test complet du dernier casque VR de HTC dans sa version dite Elite.
Avant de s’engager dans le vif du sujet, soulignons qu’il est possible de retrouver le test du HTC Vive Cosmos standard en cliquant directement ici. Lors de notre essai, nous avons relevé de nombreuses imperfections en évoquant notamment un tracking perfectible. Sans rentrer dans les détails, car le test est là pour ça, le Vive Cosmos utilise six caméras situées sur le casque pour un suivi intégral en inside-out.
À contrario, avec le Vive Cosmos Elite, HTC renoue avec le passé en réutilisant la technologie de tracking dont profitait le tout premier Vive en 2016, c’est-à-dire avec des capteurs externes, les fameuses stations de base que beaucoup connaissent aujourd’hui.
Le Vive Cosmos Elite est actuellement disponible à la vente sous trois formes. La première propose la façade vendue seule à 219 euros. La seconde fournit le casque VR avec la façade pour 599 euros. La troisième correspond au choix le plus complet puisqu’il inclut le casque de réalité virtuelle Vive Cosmos avec la façade Elite installée ainsi que deux stations de base 1.0 et deux contrôleurs Vive. Le plus complet, mais aussi le plus cher, puisque ce dernier pack est au prix de 999 euros.
[adinserter block= »3″]Installation et connexions
Le branchement du casque seul muni de la façade Elite est identique à celui du Cosmos original et n’exige rien de plus. L’appareil se connecte ainsi à un boitier alimenté qui répartit également les câbles DisplayPort et USB 3.0 vers le PC. Toutefois, comme rapporté précédemment, le HTC Vive Cosmos Elite requiert un matériel différent de la solution Cosmos standard. Bien qu’il faille là aussi aménager un espace, il est néanmoins essentiel d’y installer deux stations de base supplémentaires.
Pour un fonctionnement optimal, les capteurs doivent être placés idéalement à 2 mètres du sol avec un angle compris entre 30 et 45 degrés pour couvrir pleinement la zone de jeu. Il est donc vivement conseillé d’opter pour des trépieds, ou mieux, des fixations murales. Précisons aussi que chacune des stations nécessite d’être reliée au secteur. Une fois les capteurs installés, la synchronisation s’exécute en appuyant sur une touche située à l’arrière, ou bien alors depuis le couplage Bluetooth via SteamVR sur le PC.
[adinserter block= »3″]Le Vive Cosmos Elite dans les détails
Si la façade extérieure du casque VR se change, l’intérieur quant à lui conserve les spécificités du Cosmos standard qui présente rappelons-le une définition de 1440 x 1700 pixels par œil cadencée à 90 Hz. Les deux dalles LCD offrent une image nette et naturelle en leur centre, mais qui a tendance à rapidement se déformer lorsque le regard se rapproche du bord des lentilles.
Une zone de netteté réduite qui nécessite un ajustement particulièrement précis du Vive Cosmos Elite sur la tête. À propos d’ajustement, le réglage de l’écart pupillaire est manuel et s’effectue depuis une petite molette située sous l’avant du casque VR. Lors de son utilisation d’ailleurs, un popup apparait soudainement sur l’écran avec une croix verte qui deviendra nette lorsque la valeur de l’IPD, comprise entre 61.90 et 73.30 mm, correspondra à celle de son utilisateur.
Revenons du côté de l’image où l’effet de grille reste perceptible mais se fait tout de même réellement discret en comparaison à d’autres casques de réalité virtuelle, comme l’Oculus Rift S par exemple. Même constat concernant les possibles halos lumineux autour de textes clairs, tout aussi supportables. Enfin, le champ de vision reste fidèle à la tendance actuelle qui est d’environ 110 degrés.
[adinserter block= »3″]Confort et fixation
Tout en restant fixé à la tête, le casque a la faculté de pouvoir se relever telle une visière. Une feature que l’on a vu apparaitre notamment du côté de la gamme Windows Mixed Reality de Microsoft. Si l’idée n’est pas mauvaise, dans les faits, il subsiste quelques inconvénients à cette fonction. Par exemple, cela empêche le visage de pouvoir totalement se coller comme il se doit au casque et aux lentilles, donnant parfois l’impression à l’appareil de flotter légèrement.
D’autre part, et suivant la forme du visage, une fuite de lumière peut également se manifester sous les lentilles où malheureusement le serrage arrière de la sangle n’y changera rien. Pour y remédier, il aurait fallu que le casque coulisse de l’avant à l’arrière comme sur l’Oculus Rift S et le PSVR.
Abordons justement le confort du Vive Cosmos Elite et son système d’attache. Le casque de réalité virtuelle de HTC profite en effet d’un dispositif doté d’une roulette arrière qui permet de l’ajuster sans difficulté à une large palette de personnes. Quant au revêtement en mousse présent à l’avant ainsi qu’à l’arrière, celui-ci est recouvert d’une fine couche de caoutchouc. Une texture comparable à ce que l’on trouve sur le PlayStation VR.
Soulignons qu’après plusieurs heures de jeu, nous n’avons ressenti aucune gêne ni inconfort. Et si nous avions relevé de la chauffe dans notre précédent test, il en est tout autre lorsque le casque est doté de son module Elite.
Terminons le tour du propriétaire en passant par la partie audio avec des écouteurs préinstallés. Similaires au Vive Deluxe Audio Strap, ils en empruntent ainsi le même système de réglage ainsi que la même qualité sonore. HTC laisse bien sûr le choix à ses utilisateurs de pouvoir utiliser leur propre système audio.
[adinserter block= »3″]Contrôleurs HTC Vive : retour à la case départ
Avec le Vive Cosmos Elite, HTC dépoussière ses manettes de 2016 et les réintègre en 2020. En effet, les contrôleurs fournis avec le Vive Cosmos étant incompatibles avec la technologie de tracking qu’utilise le modèle Elite, le constructeur a préféré faire machine arrière au lieu de développer une version alternative.
Un choix très discutable tant ces manettes, aussi connues sous l’appellation « Wands » sont devenues archaïques pour les expériences VR d’aujourd’hui. Ergonomie épouvantable, absence de stick analogique et de vraies touches d’action… Bref, si la précision est bien là, il est difficile en revanche de remettre les mains dessus après s’être habitué aux Oculus Touch ou mieux, avec les Valve Index Controllers.
Et puisque l’on en parle, soulignons qu’il est tout à fait possible d’utiliser les manettes de Valve avec le Cosmos Elite ! Oui, mais en réalité il s’agit d’une fausse bonne idée, car l’addition des appareils dans cet exemple n’est au final pas aussi intéressante qu’on pourrait le croire. Prenons le casque de réalité virtuelle Cosmos Elite seul à 599 euros, ajoutons deux stations de base 1.0 à 299 euros et deux Valve Index Controlers à 299 euros… Le total revient à 1197 euros, soit, 118 euros plus chers que le kit complet du Valve Index.