TEST : Jurassic World Aftermath, Coatsink largue ses dinos en cel shading

TEST : Jurassic World Aftermath, Coatsink largue ses dinos en cel shading

Entraperçu la toute première fois sur l’emballage d’un Oculus Quest 2 perdu dans la nature, Jurassic World Aftermath s’est finalement officialisé lors du Facebook Connect en septembre dernier. Le développeur Coatsink avait alors créé la surprise en optant pour un jeu en réalité virtuelle de type survival intégralement en cel shading. Toutefois, en lançant son jeu tout juste trois mois après son annonce, le studio ne s’est-il pas un peu trop précipité ? La recette est-elle aussi séduisante qu’espérée ? Voici notre verdict dans ce nouveau test : 

Jurassic World et la réalité virtuelle ont débuté leur histoire bien avant Aftermath. En effet, sur l’Oculus Store, il est possible d’apercevoir les expériences VR de Jurassic World : Blue et Jurassic World : Apatosaurus (disponibles ici et ). Il s’agit en réalité de deux vidéos en 360 degrés qui permettent d’observer pendant quelques minutes des dinosaures issus des films. Si ces dernières proposent un contenu en réalité virtuelle assez limité, ce n’est heureusement pas le cas avec Jurassic World Aftermath.

Une histoire qui se situe entre les deux films Jurassic World

Ce panneau de contrôle fait office de hub central dans l'aventure

Chronologiquement, Jurassic World Aftermath se déroule quelques temps après les évènements de Jurassic World, le premier film. Désormais libres, les dinosaures ont envahi la célèbre île et colonisent les structures abandonnées par les humains. Aftermath débute ainsi son histoire alors que l’on survole Isla Nublar en avion. Posé en catastrophe à la suite d’une attaque de Ptérodactyles, le joueur se retrouve d’emblée au cœur d’un important complexe de recherche.

C’est donc seul, accompagné uniquement de la voix de Mia, une ex-employée de Jurassic World, qu’il va falloir arpenter le bâtiment, ses nombreux étages et sous-sols. Pour se sortir de là, vous n’aurez d’autre choix que de suivre à la lettre ses indications qui vous conduiront jusqu’à retrouver divers documents confidentiels, cachés dans les tréfonds du complexe. Mais vous l’avez compris, sur votre chemin, Jurassic World Aftermath vous réserve de belles rencontres.

Alertons d’ailleurs sur le fait que le jeu est intégralement en anglais et sans aucun sous-titre. Cependant, n’ayez crainte si vous ne comprenez pas la langue de Shakespeare, votre gant gauche vous indiquera continuellement le chemin à emprunter.

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Une accessibilité sur tous les plans

De nombreuses options pour convenir à un maximum de joueurs

La prise en main de Jurassic World Aftermath demeure ce qui se fait de plus simple en réalité virtuelle. Les réglages sont nombreux et offrent tous les ajustements indispensables aujourd’hui pour satisfaire l’ensemble des joueurs. Excepté peut-être les adeptes du déplacement par téléportation qui devront faire autrement ce coup-ci.

Tout aussi rudimentaire, le gameplay est ici placé en second plan pour laisser place à l’élément central du jeu : l’ambiance. Oubliez donc toute éventuelle interaction avec les objets de l’environnement tels que des livres ou des tasses. Dans Jurassic World Aftermath, tout est, et restera immobile. N’espérez donc pas vous amuser à refaire le coup de la louche qui tombe comme dans Jurassic Park

En outre, le studio Coatsink qui a récemment œuvré avec le caractère simulation d’Onward, a pourtant choisi d’opter pour un visuel en cel shading (bande-dessinée) pour sa nouvelle production. Un choix qui pourrait surprendre, mais qui n’est autre qu’une parade pour faire tourner le jeu sans contrainte sur l’Oculus Quest, encore loin de pouvoir afficher des graphismes photoréalistes. Au final, ce choix artistique est une véritable réussite et n’enlève en rien le climat stressant que dégage le jeu.

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« Son acuité visuelle est basée sur le mouvement »

Sous un bureau, vous ne craignez rien

Oui, stressant à cause de la star du jeu, le vélociraptor ! En effet, pendant que vous vous efforcerez de trouver le bon chemin, les bêtes ne cesseront de vous traquer, prêtes à bondir sur vous à chaque instant. Bien qu’aucune arme ne soit disponible dans le jeu, la fuite en douceur reste sans conteste le premier réflexe à avoir. Les cachettes étant très, voire trop nombreuses, il est malgré tout facile de se frayer un chemin jusqu’à rejoindre une nouvelle zone sécurisée.

Et si la plupart du temps nous resterons cachés sous un bureau, Jurassic World Aftermath offre quelques options pour détourner l’attention des vélociraptors. Ainsi, en s’aidant du gant droit, il est possible d’activer à distance des appareils qui émettront un bruit, laissant alors la voie libre pour déguerpir furtivement.

Les mini-jeux sont nombreux dans Jurassic World AftermathDe toute manière, vous n’aurez d’autre choix que de progresser lentement. Notre protagoniste s’épuisant après avoir couru seulement 50 mètres, il vous sera impossible de rusher les niveaux en pensant être plus rapide que les vélociraptors. Précisons d’ailleurs qu’en courant, il est possible de glisser au sol pour s’engouffrer instantanément dans un casier pour se mettre à l’abri.

En parallèle à la partie de cache-cache avec les dinos, Mia vous demandera aussi d’effectuer quelques actions pour ouvrir des portes qui donneront sur de nouvelles zones. Tantôt des leviers, tantôt des manivelles, il faudra également accomplir des mini-jeux pour ouvrir des accès et/ou récupérer des fichiers situés sur des ordinateurs.

En dehors des vélociraptors, le bestiaire est limité

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Un Sound Design de qualité, mais qui ne fait pas tout

Avec Jurassic World dans le titre du jeu, il ne sera pas non plus surprenant d’entendre, de manière très subtile entre deux thèmes, quelques notes de la bande-son originale de John Williams. On relèvera de plus que l’atmosphère sonore dans les moments les plus angoissants est restituée avec un grand soin. Soulignons également que les divers gloussements et rugissements que produisent les vélociraptors sont tout aussi réussis. Un vrai casque audio est bien entendu fortement recommandé pour profiter dignement de chaque détail.

Les casiers de ce genre permettent de se mettre en sécurité

Cependant, il ne faut pas s’y méprendre, Jurassic World Aftermath n’est pas un jeu d’horreur en réalité virtuelle avec des jump scare dissimulés ici et là. La tension qui résulte de la volonté à rester discret face aux vélociraptors reste palpable, mais n’atteint pas des sommets. La faute notamment à des points de sauvegardes trop nombreux. On regrette d’ailleurs qu’il n’y ait pas plusieurs modes de difficulté, ce qui aurait pu augmenter le challenge avec par exemple moins de cachettes, moins de checkpoints et l’absence de GPS.

On s’étonne aussi de voir l’aventure s’achever d’une manière particulièrement expéditive après trois heures de jeu avec un joli « The story continues 2021 ». Car en réalité, seul le menu principal fait comprendre par un « Buy Expansion » que l’aventure est découpée. C’est à se demander si Oculus n’a pas brusqué les équipes de Coatsink pour délivrer le jeu pour les fêtes de fin d’année, tant il n’y a eu aucune communication sur ce détail, pourtant loin d’être anodin…

7 / 10 Note finale
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PlayStation VR(Plateforme)
Les Atouts
• Intégralement doublé en français
• La personnalisation
• Se retrouver dans la peau d’Iron Man !
• La villa Stark
Les Faiblesses
• Les chargements interminables
• Le manque cruel de détails dans certains niveaux
• L’aliasing, même sur PS4 Pro
• La téléportation imposée dans certaines phases de jeu
• Le cafouillage pendant les grosses batailles
• Le manque de variété des objectifs
Conclusion
Iron Man VR n’est pas mauvais en soi. Si on lui reproche des graphismes en dessous des attentes, on avouera cependant qu’une fois l’armure maîtrisée, le plaisir de jeu est au rendez-vous. Les craintes d’un énième jeu VR qui se termine en 2 heures est heureusement exclu ici, puisqu’il faudra compter entre 7 et 8 heures pour venir à bout de l’histoire principale. Rajoutez quelques heures de plus pour accomplir tous les défis bonus. La dernière exclusivité du PSVR reste, somme toute, intéressante, mais bien loin d’un véritable jeu AAA comme on avait pu l’entendre.
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