TEST : Oculus Quest, la réalité virtuelle libre de toutes contraintes

TEST : Oculus Quest, la réalité virtuelle libre de toutes contraintes

L’Oculus Quest est enfin disponible. Le premier vrai casque autonome et grand public offrant un déplacement entièrement libre et sans capteur externe est aujourd’hui une réalité. La quête de la réalité virtuelle accessible à tous s’accomplit-elle enfin ? Décortiquons tout cela dans ce TEST.

Il était une fois

Tout d’abord, revenons-en aux prémices du casque. Avant de devenir l’Oculus Quest que l’on connait aujourd’hui, un prototype était en développement il y a déjà quelques années. Baptisé « Santa Cruz », ce projet avait été officialisé lors de l’Oculus Connect 3 en octobre 2016. À cette occasion, une vidéo avait été diffusée sur la chaîne YouTube de l’entreprise, à cette adresse. On y voyait alors les premières images d’un casque souhaitant promettre une solution tout en un. L’objectif était alors très clair : le produit devait être totalement autonome et ainsi se passer de tout capteur externe, de câbles et d’ordinateur.

In the box

L'emballage de l'Oculus Quest

Aujourd’hui et depuis le 21 mai 2019, le Quest est commercialisé à travers le monde. Voici en détail le contenu de la boite de ce casque tant attendu. Dans celle-ci figure un long câble de trois mètres en USB Type-C ainsi que son adaptateur secteur. Les porteurs de lunette souhaitant conserver leur monture pour leurs sessions VR trouveront un adaptateur spécial leur permettant d’obtenir un meilleur confort. Différentes notices dont un guide d’utilisation s’y trouvent également. Deux piles accompagnent les deux Oculus Touch qui sont ici dans une nouvelle version. Pour finir, le casque lui-même que nous allons détailler ci-après.

Touch me

Pour son nouveau casque autonome, Oculus a effectué un changement subtil sur ses nouveaux contrôleurs, les Oculus Touch. Afin de s’adapter au nouveau système de tracking du casque situé sur la face avant, la position des anneaux sur les contrôleurs change. Ceux-ci se trouvent dorénavant vers le haut, au-dessus du pouce. Très appréciée par les joueurs, l’ergonomie reste cependant identique au précédent modèle qui accompagnait l’Oculus Rift.

Les Touch disposent d’un joystick, de deux touches A et B (X et Y sur la seconde), d’un bouton menu, d’une gâchette pour l’index et d’une autre pour le majeur. On regrettera néanmoins qu’il faille encore, en 2019, devoir utiliser des piles plutôt que des batteries. Le suivi est diablement efficace et les Touch ne décrochent qu’à de très rares occasions. Le tracking va naturellement rencontrer des difficultés si les contrôleurs sont placés trop proche du visage ou bien cachés au niveau du dos.

L’Oculus Quest

L'Oculus Quest

Le design reste très familier aux casques Oculus déjà sur le marché. Les attaches latérales et supérieure s’utilisent de manière identique. Il emprunte au Go le système sonore directement intégré dans la sangle. Sachez que le son est perceptible par les personnes autour de vous et qu’il peut gêner si vous êtes dans un environnement calme. De qualité très correct, il est néanmoins possible de s’en passer et d’utiliser à la place ses propres écouteurs ou casque audio, à l’aide de l’une des deux prises jacks disponibles (une de chaque côté). Pourquoi deux ? Car il existe des oreillettes intra-auriculaires vendues séparément sur la boutique en ligne du constructeur, qui utilisent ces deux ports.

Egalement présent sur le Rift, un réglage manuel de l’écart inter pupillaire (IPD) est à disposition. Le casque est revêtu d’un tissu de très bonne facture, à l’inverse de la face avant qui est, elle, en plastique. Cette dernière partie intègre d’ailleurs quatre caméras grand angle à chaque extrémité. Celles-ci permettent, entre autres, le tracking en 6 DoF (6 degrés de liberté).

Caractéristiques techniques

Écran : OLED
Définition : 1440 x 1600 pixels par œil
Fréquence : 72 Hz
Champ de vision : ~ 110 degrés
Processeur : Qualcomm Snapdragon 835
Mémoire : 4 GB RAM
Batterie : 3648 mAh
Poids : 571 g

Dans les faits

Avec 100 grammes de plus que le Rift, il faut admettre qu’après une bonne session de jeu, le poids du Quest se fait ressentir et le système d’attache utilisé ici ne permet pas d’obtenir un confort similaire à celui du PlayStation VR, qui reste encore aujourd’hui la référence sur ce point. L’autonomie du casque varie selon l’expérience ou le jeu utilisé, comptez en moyenne 2h30 d’utilisation. Toutefois, si vous êtes en possession d’une batterie externe, il vous sera alors possible sans problème de prolonger votre immersion pendant encore quelques heures. Autrement, le câble USB fourni permettra également de garder encore plus longtemps le casque sur la tête.

Les lentilles de Fresnel du Quest

Du côté de la qualité de l’écran, la technologie OLED assure toujours des noirs remarquables. En revanche, le screen door effect (l’effet de grille) reste très légèrement perceptible mais ne gâche aucunement l’expérience. L’Oculus Quest dispose de lentilles de Fresnel. Malheureusement, celles-ci conservent le défaut du lense glare (ou god rays), comprenez ici l’effet halo lumineux qui apparaît lorsqu’un élément clair s’affiche dans une scène sombre. Concernant le champ de vision, Oculus déclare qu’il est identique au Rift, soit 110 degrés. Dans les faits, le FOV peut varier d’une personne à l’autre, et serait bien plus proche des 90 degrés que des 110 degrés.

Des concessions inévitables

Casque autonome oblige, il a fallu indubitablement faire des compromis. Le processeur Snapdragon 835, qui équipait les smartphones haut de gamme de 2017, accuse un retard visible dans certains jeux, notamment du côté des textures. D’autre part, la fréquence de la dalle étant fixée à 72 Hz, la fluidité n’est malheureusement pas aussi bonne que ce que propose les casques filaires. On remarquera notamment un léger effet de scintillement, visible sur les contours de certaines images dans des scènes très lumineuses comme par exemple avec le jeu Superhot VR.

Premier démarrage

Lors de sa première utilisation, le Quest demande de télécharger l’application Oculus sur son smartphone. Avec elle, il est possible de paramétrer la connexion Wi-Fi, accéder à sa bibliothèque et obtenir différentes notifications. Une fois les premiers réglages effectués, le casque propose de délimiter la zone de jeu. Baptisé Guardian, ce système ingénieux permet de sécuriser l’espace de jeu afin de vous éviter de casser un vase ou de vous prendre un mur. Pour ce faire, le casque affiche l’environnement réel qui vous entoure, en noir et blanc. Il suffit alors de pointer vers le sol avec un contrôleur et de tracer, en prenant compte les obstacles, les contours de la zone en utilisant la réalité augmentée.

Une fois la zone définie, un quadrillage virtuel apparaîtra dès lors que l’on s’approche un peu trop près des limites. Et s’il vous prend l’envie d’aller au-delà de votre espace de jeu, le monde réel réapparaîtra. Toutes ces étapes sont d’une efficacité exemplaire et d’une simplicité remarquable. Petit bonus, le Quest peut enregistrer plusieurs zones de jeu. Toutefois, les limites de la technologie se montrent lorsque le casque se trouve dans le noir total ou à l’inverse, en plein soleil à l’extérieur. Car oui, il est possible de jouer à l’extérieur, à condition qu’il n’y ait aucun rayons de soleil sans quoi le tracking sera fortement perturbé.

L’Oculus Store

Depuis sa sortie, la bibliothèque de l’Oculus Quest ne cesse de s’accroître. Ainsi, il est possible d’y trouver le célèbre Beat Saber ou l’adorable Quill du jeu Moss ; de croiser également le côté obscur dans Vader Immortal ou de redécouvrir les premiers pas de l’homme sur la lune avec l’expérience Apollo 11. De nombreux contenus multijoueurs et sociaux sont aussi accessibles comme Rec Room qui permet de s’atteler à différents mini jeux en équipe, Big Screen qui vous plongera dans des salles de projection en présence d’autres joueurs ou encore VRChat que l’on ne présente plus.

Si vous préférez vous détendre devant votre série préférée, Netflix VR vous permettra de vous transporter dans un salon cosy, devant une grande TV. Tout aussi incontournable, YouTube VR vous proposera un catalogue de vidéo 360 conséquent. En bref, vous trouverez, sans trop de difficulté, de quoi vous divertir pendant de longues heures en VR ! Notez que la taille des applications varie entre 500Mo et 1,5Go. Si le Quest est effectivement décliné en version 64Go (449 euros) et 128Go (549 euros), sachez que la première version reste largement suffisante pour une utilisation normale.

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