Mêlant soigneusement la réalité virtuelle avec l’escalade, The Climb premier du nom avait su se distinguer par son gameplay original et les sensations qui s’en dégageaient. Crytek à la barre, la simulation d’escalade en VR fut également une nouvelle vitrine pour le moteur CryEngine qui basculait pour l’occasion en réalité virtuelle. Cinq ans plus tard, The Climb 2 s’officialise avec de nouveaux parcours et la promesse de se hisser toujours plus haut. L’attente autour de cette suite en vaut-elle véritablement le coup ? Voici notre test de The Climb 2 sur Oculus Quest et Quest 2.
Disponible dès le 4 mars 2021 sur la boutique Oculus Quest, The Climb 2 se voit manifestement privé de la plateforme Oculus Rift qui l’a fait pourtant naître. En effet, rappelons brièvement que le premier volet avait dignement accompagné le lancement du Rift CV1 en 2016. À cette date, les Oculus Touch n’étaient pas encore disponibles et le titre se jouait alors avec la manette Xbox One fournie avec le casque de réalité virtuelle.
En tout état de cause, si pour le moment rien n’a été prononcé quant à une éventuelle version PC VR, nous croisons les doigts pour un lancement en deux temps.
[adinserter block= »3″]L’art de l’escalade en réalité virtuelle selon The Climb 2
Indispensable à tous grimpeurs débutants, le didacticiel est un passage obligatoire pour bien comprendre et appréhender les difficultés qui attendent le joueur. Car comme dans le précédent opus, l’ascension ne sera pas de tout repos ! Pour parvenir à décrocher les sommets, il va donc falloir commencer par bien gérer sa magnésie. Une poudre blanche qui, une fois étalée sur vos mains, demeurera votre meilleure alliée contre les chutes.
Attention cependant, car chaque prise vous fera perdre cette précieuse matière, vous fragilisant de plus en plus jusqu’à ne plus réussir à tenir. C’est pourquoi il est important d’en remettre de temps à autre. La manipulation s’effectue en maintenant la touche de saisie et en secouant la manette. On notera d’ailleurs que la manœuvre est plus facile et plus courte qu’autrefois.
Mais la magnésie ne fait pas tout et votre énergie sera elle aussi mise à contribution. À chaque poignet se trouve une barre d’endurance qui vous indiquera si vous vous approchez du seuil critique. Il est vivement conseillé de ne pas enchaîner trop vite les prises et de faire des pauses pour laisser le temps à l’énergie de revenir.
Mais si vous avez déjà posé vos mimines sur The Climb, toutes ces choses devraient vous être familières. En reprenant les fondamentaux de son premier jeu, Crytek n’a en réalité pris aucun gros risque.
[adinserter block= »3″]The Climb 2 propose 5 environnements, dont 4 recyclés
Pour cette suite, les quatre superbes environnements qui ont fait la force de The Climb sont de retour. On y retrouve ainsi Baie, Nord, Canyon et Alpes. S’il s’agit de nouveaux parcours, les décors d’arrière-plan sont en revanche presque tous identiques. Ce qui éloigne véritablement The Climb 2 du jeu original est l’intégration d’une nouvelle zone, la Ville. Pour la première fois en effet, l’escalade se pratiquera sur les buildings, bien loin des falaises.
Chacun de ces lieux est divisé en trois itinéraires : facile, intermédiaire et difficile. On appréciera d’ailleurs de voir que chaque difficulté équivaut à une heure différente de la journée. En outre, la partie peut ensuite se lancer à travers deux modes. En casual, la magnésie est illimitée et la notion d’énergie n’existe pas. De fait, pour profiter pleinement de l’expérience, il est recommandé d’opter pour le second choix, c’est-à-dire en mode professionnel.
Concernant la partie visuelle, il est important de souligner que depuis qu’il a été porté sur Oculus Quest, The Climb a perdu de sa superbe. Alors que le premier volet brillait par un CryEngine somptueux, le moteur se voit depuis totalement bridé. Décors cubiques, environnements grossiers, textures baveuses, clipping, aliasing et aucun support du 90 Hz sur Oculus Quest 2. Bien que l’on soit effectivement sur un casque de réalité virtuelle autonome avec une puissance nettement inférieure à celle d’un PC, nous étions quand même en droit d’en attendre mieux de la part d’un studio comme Crytek qui a construit sa notoriété autour de la qualité visuelle de ses jeux.
[adinserter block= »3″]Des parcours accessibles et sans grosses difficultés
Sur votre chemin, quelques animaux sauvages tels que des marmottes, des loups et des oiseaux viendront égailler votre promenade. En revanche, ne comptez pas tomber sur des scripts spectaculaires comme il y’en avait dans le précédent volet.
Pour amener un peu de piment au tracé, il vous arrivera aussi de croiser plusieurs types de prises. Certaines seront fragiles et se briseront quelques secondes après les avoir touchées. D’autres pourront être utilisées qu’après avoir dégagé leur surface. Enfin, les prises coupantes altéreront votre vision et bloqueront votre énergie.
À ceci s’ajoute également les tyroliennes, les cordes, les ponts de singe et les échelles qui viendront diversifier votre périlleuse excursion. Et si toutefois vous faites fausse route, vous aurez alors le choix d’utiliser la touche B pour visualiser la bonne trajectoire ou bien d’appuyer sur Y pour faire un retour rapide et annuler vos dernières actions.
Tout ceci est là pour nous rappeler que The Climb 2 est avant tout un vrai jeu d’arcade. Le mode professionnel ne vous empêchera pas de faire des sauts vertigineux de plus de 15 m en vous rattrapant avec vos deux doigts sur un rebord de 3 cm. De plus, pour vous indiquer où placer vos mains, toutes les prises sont marquées de traits blancs.
En parallèle des 15 parcours que compte The Climb 2, de nombreux défis sont aussi à réaliser. On vous demandera par exemple de finir des niveaux sans magnésie, d’en terminer d’autres dans un temps limité ou bien de parcourir tant de kilomètres. Une fois accomplies, ces missions donnent accès à des éléments de personnalisation ; gants, montres et bracelets.
Enfin, la durée de vie du jeu dépendra de votre intérêt pour le scoring et votre position dans les classements. Autrement, comptez environ 2 heures pour compléter les 15 niveaux. Dommage qu’il n’y ait pas de vrai mode simulation avec un plus gros challenge. Enfin, bien que l’air de déjà-vu soit omniprésent, on regrettera cependant que Crytek n’ait pas réintégré la paroi d’entrainement infini. Un bonus du premier jeu qui offrait un véritable défi entre deux sessions de jeu.
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