Sorti le 26 mars dernier, The Room VR : A Dark Matter se présente comme un « Escape Game » en réalité virtuelle. Habitué de ce genre de jeux sur mobile et tablette depuis 2012, le studio britannique Fireproof Games a lancé le premier épisode VR de la saga. Alors, que donne ce premier essai ? Découvrons-le tout de suite.
1908, un archéologue disparaît mystérieusement. En tant qu’inspecteur, vous êtes convié à vous charger de l’enquête. Les bases posées, sachez que c’est une investigation sur fond de surnaturel qui va débuter. Après avoir réussi à quitter le commissariat, qui fait figure de didacticiel, ce sont un institut d’archéologie, une chapelle, une vieille chaumière et des ruines égyptiennes qui vous attendent. Un sacré voyage ! Toutefois, on notera tout du long, une histoire qui restera malheureusement en arrière-plan et bien trop anecdotique. En dehors de quelques lettres et de rapides visions, rien de plus ne saura réellement vous renseigner sur le fond de cette affaire. Vous avancerez ainsi sans vraiment connaitre les tenants et aboutissants.
Des environnements variés et intrigants
S’il y a bien un point sur lequel Fireproof Games nous ont gâtés, c’est celui des environnements. Ainsi, des cinq lieux variés qui nous sont offerts ici, tous possèdent leur propre charme et ambiance. Vous serez aussi bien convaincu par le sarcophage de l’Egypte antique que par le chaudron de la sorcière. Nous pourrions cependant reprocher à certains niveaux d’être parfois trop sombres. Mais cette absence de lumière s’intègre finalement très bien à l’atmosphère, quelque peu pesante, qu’a voulu nous faire ressentir le studio. Du côté des détails, que nous nous penchions sur les tablettes égyptiennes ou sur les livres de la bibliothèque, tout est parfaitement lisible et sans aliasing majeur. Les décors bénéficient également d’un rendu maîtrisé et réussi dans son ensemble, un point essentiel pour véritablement ressentir l’essence de ces lieux austères.
Une belle dose énigmes
Une horloge à mettre à la bonne heure, un orgue sur lequel jouer les bonnes notes, un chaudron dans lequel placer les bons ingrédients… Il est évident que les développeurs ont voulu donner aux joueurs une véritable panoplie de casse-têtes différents les uns des autres. Des énigmes auxquelles ont été apporté une grande attention, et cela jusque dans les moindres détails. Ainsi, on se laissera porter par ces puzzles, certains bien plus compliqués que d’autres, au fil des niveaux.
Néanmoins, il est parfois délicat de faire le lien entre la résolution d’une énigme et son résultat final. Mais sur ce point, pas de panique, le jeu n’est pas avare en indices. Ceux-ci sont au nombre de trois à chaque étape et apparaissent après un certain temps. Ils vous apportent ainsi une aide de plus en plus limpide sur la démarche à suivre pour continuer votre progression sans trop de difficulté. Leur utilisation est à votre convenance ; comme dans la plupart des cas, ces indices ne sont pas obligatoires et vous pourrez évidemment finir The Room VR sans les utiliser.
Un gameplay simple mais efficace
Que ce soit avec la manette ou avec les PS Move, The Room VR : A Dark Matter est très facilement accessible. Nous vous recommandons toutefois la seconde option, afin de disposer de vos deux mains. Cela semblera à la fois plus immersif, mais surtout vous facilitera les manœuvres lors de certaines énigmes. Au cours de votre aventure, certains objets pourront être ajoutés à votre inventaire, lequel est facilement accessible via une touche, et ne viendra pas encombrer votre vision. Il est également possible d’activer une lentille spéciale qui fera apparaître des symboles et cachera aussi d’autres surprises. Un bon moyen de rajouter quelques énigmes et de voir les lieux d’une toute autre manière.
Du côté des déplacements, les développeurs ont privilégié la téléportation. Celle-ci est d’ailleurs limitée à certains points bien précis. Un choix fait sans doute dans l’optique d’orienter le joueur vers la recherche d’éléments à des endroits clés. Heureusement, ce type de jeu s’accorde plutôt bien avec ce genre de gameplay. Toutefois, nous aurions apprécié pouvoir nous déplacer librement et ainsi pouvoir profiter davantage des environnements. La durée de vie, quant à elle, peut varier. Vous passerez entre 1h et 1h30 dans chacun des trois gros niveaux, et sans doute un peu moins dans les deux autres bien moins importants. Enfin, c’est du côté de la bande son du jeu que nous aurons sans doute le plus de regrets. En effet, tout au long du titre, les musiques sont presque inexistantes. Dommage !