L’avenir de la réalité virtuelle et augmentée pourrait radicalement changer grâce à ces écrans e-ink rétiniens.
Ces écrans e-ink rétiniens sont une innovation qui viennent de Suède. Nous devons leur conception à des chercheurs d’Uppsala, Umeå, Göteborg et du Chalmers University of Technology. Ils annoncent une densité de pixels jamais vue, même sur les casques VR, avec des images d’une fidélité extrême.
Une résolution inégalée pour des images ultra-réalistes
Les écrans actuels pour VR et AR, notamment les micro-OLED, ont atteint des limites physiques. De fait, réduire la taille des pixels diminue leur intensité lumineuse et l’uniformité de l’affichage. Les chercheurs suédois ont donc proposé une approche radicalement différente avec les écrans e-ink rétiniens.
Des metapixels révolutionnaires
La technologie repose en fait sur des “metapixels” électriquement modulables d’à peine 560 nm. Ces nanodisques de trioxide de tungstène peuvent changer d’état entre isolant et métal lorsqu’ils sont électriquement réduits. Cela module ainsi l’indice de réfraction et l’absorption optique.
Et quel est donc le résultat de ce procédé ? Des écrans e-ink rétiniens avec un affichage capable de produire des couleurs saturées. Mais aussi, des noirs profonds, avec un contraste optique équivalent à un HDR. Avec plus de 25 000 px par pouce (PPI), ces écrans dépassent de loin les 4 000 PPI des casques actuels. Je parle ici d’appareils tels que le Samsung Galaxy XR ou l’Apple Vision Pro.
Une expérience immersive grâce aux écrans e-ink rétiniens
Ces écrans peuvent s’intégrer aussi bien dans des casques VR que dans des lunettes AR. Leur densité de pixels pourrait enfin proposer une expérience visuelle où chaque détail est parfaitement net. Ils rapprocheraient donc la réalité virtuelle de la perception humaine. L’éclairage ambiant devient alors un allié pour créer des couleurs éclatantes et un contraste profond.
Limites et défis techniques des écrans e-ink rétiniens
Malgré ses promesses, cette technologie doit encore surmonter plusieurs obstacles. Actuellement, la fréquence d’affichage est limitée à environ 25 Hz. Elle est donc insuffisante pour des environnements VR confortables, où on a besoin d’un minimum de 60 Hz. L’optimisation de la gamme de couleurs et de la stabilité opérationnelle reste également un défi. De même pour la durée de vie du dispositif.
Quid de la consommation énergétique et du contrôle des pixels ?
Cette innovation venue de Suède a l’avantage d’être très peu énergivore. En revanche, piloter les metapixels des écrans e-ink rétiniens requiert une puissance de calcul importante. De plus, le développement de matrices TFT ultra-haute résolution pour contrôler indépendamment chaque pixel sera crucial. Le but est de rendre ces écrans exploitables sur de grandes surfaces.
Si les chercheurs parviennent à surmonter ces obstacles, ces nouveaux écrans pourraient transformer radicalement les expériences immersives. Ils donnent l’espoir d’affichages plus fins, plus réalistes et moins énergivores. En parallèle, ils réduisent la taille et le poids des casques VR et des lunettes AR. Les utilisateurs pourraient donc enfin profiter d’images quasi identiques à la vision naturelle.
